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EN BREF :
Je commencerai tout de suite par te répondre que non, je n’ai pas (encore) vu Narcos. A partir de là, tu sais que cet avitique ne comportera aucune comparaison avec la série de Netflix et que si c’est ce que tu cherchais, tu n’es malheureusement pas au bon endroit. Mon ignorance vis-à-vis de la série me permet ainsi de prendre ce biopic tel quel et j’en suis plutôt content. 25 ans après sa mort, le plus célèbre des narcotrafiquants n’en finit pas de fasciner et son histoire s’invite un nouvelle fois au cinéma grâce à Fernando LEON DE ARANOA. Adapté du roman biographique écrit par Virginia VALLEJO selon la volonté d’ESCOBAR, il serait certainement tout sourire devant une telle œuvre à son effigie.

Escobar film 2018 critique avec du recul film affiche

LE PITCH :
Entre 1983 et 1987, Pablo Escobar a entretenu une relation avec la célèbre journaliste colombienne Virginia VALLEJO. Une relation dissimulée officiellement mais qui fit beaucoup de bruit et qui bouleversa à jamais la vie de cette dernière… Si aujourd’hui elle devait en tirée une leçon, c’est que lorsque que quelqu’un entre dans la vie de Pablo Escobar, il n’en ressort jamais vraiment.

ALORS CA DONNE QUOI CT’HISTOIRE ?

Des amants sans poudre aux yeux (lol)

Après avoir été saisissant dans Mother ! l’an dernier, Javier BARDEM revient sous la direction du réalisateur espagnol avec lequel il avait déjà travaillé sur « Les lundis au soleil » . A nouveau, l’acteur est impressionnant, ne serait-ce que visuellement avec un travail de ressemblance assez bluffant. Il en est de même pour sa femme dans la vie, et maîtresse le temps du film, Pénélope CRUZ, qui égale sans difficulté la beauté de la journaliste. Tous deux nous livre ainsi une prestation parfaite qui traduit tout au long de l’histoire les nombreux tourments rencontrés par Escobar et sa maîtresse.

Escobar film 2018 critique avec du recul film affiche
Avec un jeu volontairement « précieux », Pénélope CRUZ est splendide.

Une caméra audacieuse

Côté réalisation, Fernando LEON se prête à l’exercice des plans séquences que j’affectionne tant. On retrouve ainsi une caméra baladeuse lors de l’arrivée de Virginia dans la villa de Pablo alors que la fête bat son plein, mais également une séquence géniale où el Patron va se retrouver à fuir en tenue d’Adam en pleine forêt. LEON propose également à de nombreuses reprises des plans zénithaux très intéressants notamment pour imager la violence lors des assassinats perpétrés par les Sicarios. Je trouvais d’ailleurs bien pensé cette manière de filmer ce type de scène d’une manière détournée, presque poétique au final, à l’image de la voiture qui continue de tourner en rond après que son conducteur est pris une balle…
Bien que le changement soit justifié par la tournure des événements, j’ai presque été un peu déçu de voir que cet aspect-là était complètement délaissé dans le dernier tiers du film. En effet, les crimes sont commis sans pudeur et la caméra ne cherche plus à filtrer quoi que ce soit lorsqu’Escobar sent l’étau se resserrer autour de lui et sa famille.

Escobar film 2018 critique avec du recul film affiche
Bouclettes et moustache… un style qui reviendra sûrement.

Concernant la mise en scène, j’ai noté la présence la présence de vitres/fenêtre derrière lesquelles ce plaçait parfois la caméra pour filmer l’action. Un point de vue qui nous permet de voir cela va sans dire, mais pas t’entendre. Une nuance qui illustre ainsi le jeu des apparences que jouait Pablo Escobar face aux politiciens de son pays lorsqu’ils l’accusaient d’être à la tête d’une fortune illégalement gagnée.

Escobar film 2018 critique avec du recul film affiche
La naissance de la relation amoureuse des deux personnages n’est pas vraiment abordée, Un petit mal pour un grand bien je pense.

D’autre part, l’histoire tirée du livre de Virginia VALLEJO dépeint un Escobar conscient des immenses dangers liés la cocaïne et son simple « sens des affaires » qui l’a amené au sommet. Don Pablo n’a jamais vraiment eu à se salir les mains lorsqu’il ordonnait la disparition de quelqu’un. C’est alors très amusant et simplement bien trouvé, que tout le sang qu’il a fait couler sur simple ordonnance, soit imagé par la bolognaises des pâtes qu’il prend à pleines mains des suites d’un coup de sang.

Escobar film 2018 critique avec du recul film affiche
La réalisateur se veut très proche visuellement de la réalité tout au long de son oeuvre.

On notera enfin la très belle bande son composée par l’argentin Federico JUSID qui accompagne d’une belle manière les images de ce Escobar.

AVEC DU RECUL …
Escobar
 est donc une expérience qui m’a personnellement convaincu. Néophyte sur le sujet, je dois bien avouer que le film de Fernando LEON DE ARANOA donne envie d’en savoir plus sur le bonhomme. Tout en assumant la prise de liberté pour l’aspect dramatique du film, le réalisateur et scénariste proposent une adaptation classique du biopic dans la forme mais travaillée et intéressante dans le fond. Le rôle politique qu’a joué le personnage aurait gagné à être davantage approfondi mais l’histoire se veut globalement plutôt simple d’accès in fine et n’entre pas dans des détails qui aurait fait prendre une autre tonalité au métrage. En somme, avec une Pénélope CRUZ et un Javier BARDEM aussi impliqué dans des rôles aussi fascinants, le tout au sein d’un cadre maîtrisé par son réalisateur, on ne peut qu’avoir envie d’en savoir plus.

note Escobar film 2018 critique avec du recul film affiche

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(Pour rappel, mon avitique est totalement subjectif ! C’est pour cela que je vous invite vivement à me donner le vôtre en commentaire… Ou tout simplement discuter du film, voire me montrer que j’ai tort !)